Carpe Fever

Session de septembre

Le mois de septembre, est chaque année l'occasion de se retrouver avec Olivier pour pratiquer notre passion commune : la pêche de la carpe.

Depuis quelques années, nous essayons de bouger à travers la France, pour découvrir de nouvelles destinations, surtout les lacs de barrage de la moitié sud de l'hexagone.

Cette année, le mariage d'un ami d'enfance, ne nous a pas permis de "vadrouiller à notre guise", s'est donc à proximité de nos domiciles respectifs, que nous avons organisé une session de 15 jours.

RETOUR SUR CES 2 SEMAINES

Dimanche 6 septembre nous voici sur les bords du lac de Mézières-Ecluzelles, belle ballastière de près de 110 ha, avec des îles, des fonds variables de 0.80 à 4 mètres d'eau, une grosse quantité d'amours blancs, de poissons-chat, et bien sur des carpes atteignant des poids très respectables.

Peu de carpistes sont en place sur le lac, le choix des postes est donc aisé. Nous prenons les postes 59 et 60, qui laissent suffisamment de place pour pratiquer à notre convenance et surtout parce que le vent souffle face à ces postes depuis quelques jours déjà.

J'en profite pour signaler que les embarcations carpiste sont autorisées sur l'eau de 18h00 à 9h00, et de 12h00 à 13h00.

 

Après le pile ou face classique, Olivier pêchera à gauche et moi à droite. Le poste d'Olivier est réputé pour être assez encombré, par des souches notamment. Pour l'occasion Olivier a roulé des billes carnées, parfum foie sur une base épicée. De mon coté, la gamme SK 30 de Starbaits sera mon alliée pour ces 15 jours de pêche.

Nous avons prévu de passer une semaine sur le lac, et de changer de poste si les touches se font trop attendre. La météo devant changer en milieu de semaine, nous aviserons.

Des repères sont placés dans différentes profondeurs, la pêche peut commencer. L'attente commence…mais mis à part des amours blancs, aucune carpe ne se manifeste.

 

Les montages sont régulièrement déplacés, afin d'intercepter les poissons, mais rien n'y fait. Les 60 premières heures seront sans carpe.

Mardi 22h00. Enfin un départ qui semble être celui d'une carpe. Elle est pour moi, et fait vraiment plaisir malgrès sa taille modeste. c'est une petite commune de 8.8 kilos.

Je replace la canne à l'identique, au pied d'un haut fond, dans 1.70 m de profondeur. Vers 01h00, la même canne me raporte une miroir de 11 kilos. Puis je décroche un poisson toujours sur la même canne, à 3h30, je suis vert.

 

5h00 nouveau départ, et toujours sur la même canne, une petite miroir de 9 kilos a succombé, comme ses copines, à 2 bouillettes SK 30 de 14 mm, posées au pied du haut fond.

Olivier de son côté, n'a toujours pas vu l'écaille d'une carpe, mais au matin il est autant fatigué que moi par cette nuit assez agitée.

JOURNEE MAGIQUE

8h15.Après le café, je décide de rapprocher une canne du spot qui déroule, et d'en profiter pour changer les bouillettes de la canne qui rapporte. A cet instant, un nouveau départ se produit, après quelques secondes la carpe fait un travers à droite et passe derrière l'une des bouées de signalisation nautique. AIE AIE, ni une ni deux, je grimpe dans le zodiac et pars vers le poisson.

Tout en mettant le cap au plus vite avec le Zod, je maintiens la pression sur la carpe, mon corps de ligne en tresse ne devrait pas trop souffrir, enfin je l'espère. Je contourne la bouée, et libère ma tresse. Et là le combat commence vraiment. Le poisson est lourd et ne veut pas monter à la surface. Après plusieurs minutes, et quelques passages sous le bateau, la carpe se rend, une belle miroir en longueur. De retour sur la berge, je la place au sac quelques instants, de façon à replacer mes lignes sans dépasser l'horaire.

Une fois terminée, je peux enfin profiter de ce beau poisson, qui pèse 17.8 kilos. Je viens de battre mon record perso de 300 grammes. Enfin, un beau poisson. Remis à l'eau très vite après la séance photo. Je suis vraiment trop content.

Il faudra attendre le milieu d'après-midi pour voir une nouvelle carpe, et quelle carpe....

14h45.La même canne, et j'ai pourtant rapprocher un autre montage, démarre une nouvelle fois ; un instant je pense même au catamaran que je vois dans la même direction. Mais il s'agit bien d'une carpe, après un combat aussi mouvementé que le précedent (la belle était coincée dans une souche), je glisse dans l'épuisette une miroir massive, qui constitue à ce jour mon nouveau record perso ; et oui 2 fois dans la même session.

Cette carpe qui pèse 20 kilos tout rond, me comble de bonheur. La chance semble être de mon côté. Olivier prend de nombreuses photos, et je la laisse repartir dans son élément....

DELIVRANCE

Une heure plus tard, Olivier touche enfin sa première carpe, une miroir de 14 kilos, qui nous obligera à sortir le bateau, pour l'épuiser au milieu des souches.

 

17H40. Un nouveau départ sur mes cannes se solde par une décroche.

Même punition pour Olivier, vers 20h45. C'est vraiment frustrant, mais la carpe c'est comme çà.

La nuit sera très calme pour nous deux. Il y a des choses qui ne s'expliquent pas...

Le lendemain, enfin une nouvelle touche, et cette fois sur un nouveau spot, ce qui est encourageant. Une miroir, de 12 kilos vient de se faire piéger par un bonhomme de neige, sur un plateau dans 0.60 cm de profondeur. Après observation, il se trouve que ce poisson est aveugle, ce qui ne l'empêche pas de se nourrir et même d'être en très bonne santé.

12h15. Départ chez Olivier, et nouvelle miroir de 10.6 kilos.

Le reste de l'après-midi est calme, hormis une casse pour Olivier à 17h30. Son poste est très encombré de souches, hautes de parfois plus de 1 mètre.

Dès 18h00, nous retendons les lignes. En cherchant de nouveaux spots, avec l'espoir de dérouler à nouveau.

En début de nuit, je prend un amour blanc, que j'estime à 10 kilos. Vers 00h10, Olivier doit prendre le bateau pour sortir une miroir des souches, pendant ce temps un départ sur mes cannes se soldes par une casse. Les nerfs...

Olivier de retour sur la berge, me tend l'épuisette, et c'est avec surprise que nous découvrons, la 12 kilos aveugle que j'ai prise le matin même. Vraiment halucinant. Nous lui donnons un petit nom "Gilbert", je pense que vous comprenez.

Nous nous couchons, et nous levons à 4h00, pour mettre une petite miroir au sec, à nouveau chez Olivier. Pendant qu'il retend la ligne en bateau, sa canne de gauche démarre, manque de chance le poisson se décrochera à quelques mètres du bord.

Rien de plus jusqu'au matin.

Les lignes sont tendues tôt pour la journée. A 9h20, après une touche en retour faisant penser à un amour blanc, Olivier prend contact avec une carpe qui finit par casser son corps de ligne. Ce devait être un beau poisson. La deception se lit sur son visage.

C'est de plus en plus calme dans mon secteur, et le changement d'orientation du vent y est certainement pour quelque chose. Il souffle en effet sur la berge opposée à la mienne.

14h15. Une petite miroir de 9 kilos succombe à un bonhomme de neige placé dans les souches sur le secteur d'Olivier.

A 14h50, je décroche un poisson. La chance semble m'avoir abandonné.

Rien de plus à signaler au cours de cette journée, rien jusqu'à 2h00 du matin, où Olivier prend une petite commune de 8 kilos, puis 2 heures plus tard, une superbe fully de 14 kilos, un poisson magnifique...

La nuit me rapportera 2 belles tanches et une dernière carpe miroir de 8 kilos.

Le lendemain il est temps de plier le matériel. Nous faisons un bilan rapide : 24 touches de carpes mais seulement 14 carpes au sec. L'encombrement des postes aura été la grande difficulté de cette première semaine. Mais nous reviendrons.

Pour plus d'infos sur ce site :

http://www.centrenautiquedrouais.fr/PDF2010/Reglement_Carpistes_+_EMPLACEMENTS_DES_POSTES.pdf

DEUXIEME SEMAINE

Changement de site. Le rendez-vous est donné sur les berges du Lac des Varennes à Marçon dans la Sarthe.

Ballastière de 50 ha, avec des fonds assez réguliers, des poissons-chats et encore une fois notre poisson fétiche, sa majesté Cyprinus carpio.

Aucun carpiste en vue, pas de soucis pour s'installer, Olivier est déjà en poste depuis la veille, face au vent, mais n'a enregistré aucune touche. J'arrive le dimanche en milieu d'après-midi.

Le sondage du poste est assez difficile, puisque le vent souffle vraiment très fort.

Après quelques heures mes cannes pêche enfin. Une au bord à 25 mètres, une deuxième sur une tache de pierres à 70 mètres, une fouettée au loin avec une flottante, et une autre sur la droite, sur un fond "lisse" du sable certainement.

Après un petit repas, la fatigue de la route, les vapeurs d'alcool du mariage de la veille, font que l'appel du bedchair se fait sentir.

Pourtant, il me faudra me lever à 3h30, pour une touche, qui se terminera par une décroche à quelques mètres du bord. La poisse...

La journée du lundi ne sera pas plus fructueuse, malgré le "grattage" au marqueur sondeur pour trouver des spots intéressants. Le vent souffle toujours aussi fort, toujours face à notre poste, mais pas de carpe à l'horizon. La nuit sera également très calme, trop calme à notre goût.

Le lendemain matin, le café vite avalé, nous décidons de changer de poste, notre choix se porte sur la berge opposée, dos au vent, les poissons se manifestent en sautant, hors de la portée de nos cannes, mais c'est tout de même encourageant.

Une fois encore sondage, placement des cannes et attente.

Le dîner (charcuterie maison des parents d'Olivier) arrosé d'une bonne bouteille de vin rouge, est le moment pour repenser à la semaine passée…aux carpes d'Ecluzelles....

Dans la nuit, vers 3h15 je suis réveillé par une touche, semblable à celle d'un poisson-chat, pourtant au ferrage, je me rend vite compte qu'il s'agit bien d'une carpe.

Après quelques instants une miroir à l'allure particulière entre dans l'épuisette, elle pèse 9 kilos.

C'est une canne située sur une bande de gravier qui a déroulée, je replace donc cette canne au même endroit.

Vers 4h00, Olivier sort de son duvet pour ferrer sa première carpe de la semaine. Après un combat de quelques minutes, j'épuise une jolie miroir de 14 kilos. "Décidément, j'suis abonné aux 14 kilos" lance Olivier. Il est vrai qu'il en a sortie 2 à Ecluzelles, au cours de la première semaine.

Nous plaçons le poisson au sac pour le reste de la nuit, afin de prendre de beaux clichés le lendemain.

Mercredi matin. Je suis en train de relancer ma canne de gauche, que celle de droite démarre. Ferrage, puis beau combat avec à l'arrivée ma seconde carpe de la semaine, qui accuse un poids de 13.2 kilos.

La journée sera calme, les carpes sautent, mais vraiment trop loin. Nous attendons sans pouvoir les atteindre.

Nous relancons chaque fois nos cannes après un sondage méticuleux, mais cela ne change rien.

La nuit qui suit, vers minuit, un nouveau départ se produit sur la canne qui pêche la bande de pierre. Il se terminera par une décroche....

Pour ma part se sera la dernière touche de la semaine. Malgrè tous mes efforts pour tenter de dérouler, je ne toucherai pas d'autres poissons. C'est le jeu, et il faut en accepter règles.

La journée du jeudi sera calme pour nous deux. La pluie ne cesse de tomber, et nous restons confinés sous le biwy à boire des cafés. Même constat vendredi au réveil.

Olivier enregistrera le dernier départ de la session dans l'après-midi, vers 15h00.

Une miroir massive terminera sa lutte au fond du filet de l'épuisette, après un joli combat.

L'aiguille du peson se bloquera sur 19.2 kilos. Olivier est content de toucher un si beau poisson.

La fin de journée et la nuit ne nous apporterons rien de plus. Nous plions le matériel le samedi matin.

La pêche a été vraiment difficile. Nous reviendrons à la fin du mois d'octobre, sur les bords de ce lac pour participer à l'enduro qui y est organisé. En attendant, lundi il faut reprendre le travail...dur dur...

@ bientôt

Nico



22/09/2009
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